Revue des Francais, Volumen7,Temas1-4

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1912
 

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Página 21 - Pendant les guerres de l'Empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les collèges au roulement des tambours, des milliers d'enfants se regardaient entre eux d'un œil sombre, en essayant leurs muscles chétifs.
Página 142 - Tel fruit, tel arbre, pour bien faire. C'est dommage, Garo, que tu n'es point entré Au conseil de celui que prêche ton curé : Tout en eût été mieux ; car pourquoi, par exemple, Le gland, qui n'est pas gros comme mon petit doigt, Ne pend-il pas en cet endroit ? Dieu s'est mépris : plus je contemple , Ces fruits ainsi placés, plus il semble à Garo Que l'on a fait un quiproquo.
Página 142 - LE GLAND ET LA CITROUILLE Dieu fait bien ce qu'il fait. Sans en chercher la preuve En tout cet univers, et l'aller parcourant, Dans les citrouilles je la treuve.
Página 233 - Quant à ce qui m'arriva, après juillet 1830, de croisements en tous sens et de conflits intérieurs (saint-simonisme, Lamennais, National...}, je défie personne, excepté moi, de s'en tirer et d'avoir la clef ; encore se pourrait-il bien que, si je voulais tout repasser, nuance par nuance, j'en donnasse ma langue aux chiens.
Página 170 - On parle beaucoup de la centralisation, de l'unité administrative. Elle a rendu d'immenses services à la France. Nous garderons beaucoup de ses formes, de ses règles, de ses maximes, de ses œuvres; mais le temps de sa souveraineté est passé. Elle ne suffit plus aujourd'hui aux besoins dominants, aux périls pressants de notre société. Ce n'est pas au centre seul, c'est partout qu'est aujourd'hui la lutte. Partout attaquées, il faut que la propriété, la famille, toutes les bases de la société...
Página 87 - C'est effrayant, les épiciers retraités qui revêtent l'uniforme ! C'est épatant comme ça a du chien, les notaires, les vitriers, les percepteurs, les menuisiers, et tous les ventres, qui, chassepot au cœur, font du patrouillotisme aux portes de Mézières ; ma patrie se lève !... moi j'aime mieux la voir assise : ne remuez pas les bottes ! c'est mon principe.
Página 341 - Savez-vous ce qui fait de la poésie aujourd'hui et de la philosophie surtout, lettres mortes? C'est qu'elles se sont séparées de la vie. La Grèce, elle, idéalisait à même la vie; de sorte que la vie de l'artiste était ellemême déjà une réalisation poétique; la vie du philosophe, une mise en action de sa philosophie; de sorte...
Página 148 - ... s'ensevelir dans le lit conjugal avec une jeune femme que je ne connaissais pas, à qui je n'apporterais pas le bonheur et dont je devais me séparer presque subitement : j'allais (g) m'exposer à donner la vie, moi qui regardais la vie comme le présent le plus funeste.
Página 235 - Aux fureurs littéraires qui m'agitent, je comprends les fureurs politiques de 93 ! » Tant il est vrai que le soleil de Juillet avait rendu tout le monde romantique un peu fou.
Página 146 - ... taille, les cheveux et le sourire de l'étrangère qui m'avait pressé contre son sein; je lui donnai les yeux de telle jeune fille du village, la fraîcheur de telle autre. Les portraits des grandes dames du temps de François...

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